^ A gauche, le camphrier de Totoro, à droite, un camphrier japonais.
v un shimenawa
Plus tard, les deux enfants attendront le bus, elles passeront près d'un sancutaire où l'on peut voir une figure d'un petit renard, que l'on appelle un kistune. Cette statue représente la divinité Inari, déesse des champs, et donc de la culture, des fonderies, du commerce, mais c'est aussi la gardienne des maisons. Cette divinité est très populaire au Japon.
Le kistune du sanctuaire d'Inari
Princesse Mononoké
La notion du purification propre à la religion shinto est très présente. A deux reprises, nous verrons que l'eau pure est un élément très important dans ce film.
Tout d'abord, vers la fin du film, quand San va malencontreusement toucher les vers qui rendent le sanglier Okkoto fou de rage, elle se retrouvera maudite à son tour. Ashitaka s'empressera alors de la plonger dans les eaux sacrées de l'île du Shishigami. C'est cette eau magique et purificatrice qui va sauver la jeune fille. Mais si elle est sauvée, c'est simplement parce qu'elle n'a pas commit de tsumi, à la différence d'Ashitaka, victime de sa malédiction au début du film, qui tente en vain de soigner sa malédiction en plongeant sn bras dans les eaux sacrées. S'il ne guérit pas, c'est parce qu'il a commit un faute : il a tiré sur Nago, le sanglier enragé du tout début du flm.
De plus, lorsque San case et plante une branche sur l'île du Shishi Gami, tout près d'Ashitaka. Cette scène a un caractère shinto. En effet, la branche est très certainement du Sakaki, une plante que l'on donne en offrande aux Kami pour s'attirer leurs faveurs. On appelle ce rite un Tamagushi. Dans cette scène, San veut sans douter attirer l'attention le dieu-cerf sur le sort d'Ashitaka.
Enfin, le lieu le plus magique de l'oeuvre est sans aucun doute la forêt, et plus précisément l'île du Shishigami. Le simple fait qu'il y ait toute cette verdure rend ce décor idyllique et magique. C'est à cet endroit que les scènes du films les plus importantes, les plus belles et les plus tragiques se joueront :
- Quand Ashitaka verra pour la première fois le Dieu-Cerf. A cet instant, le spectateur est obsédé par les ramures de la créature qu'il voit au loin et sait déjà que celle-ci aura son importance dans la suite de l'histoire.
- Quand Ashitaka se fait soigner par Mononoke et le Dieu Cerf, que nous voyons enfin de face. Cette scène est d'ailleurs précieuse car nous pouvons y voir le pouvoir du Shishigami, qui en marchant, fait vivre et mourir la nature. On découvre aussi l'amour naissant des deux héros.
- Quand Moro et Okkoto se retrouvent pour parler du dernier combat qui les opposera aux hommes. Le spectateur ressent parfaitement la tension entre les deux animaux et s'attend à un grand spectacle boulversant : la guerre.
- Quand Dame Eboshi tire sur le Dieu-Cerf et que, sous nos yeux, nous voyons ce merveilleux décor transformé en enfer.
L'île du Shishigami, splendeur de la nature.
Un bestiaire très riche
L'univers de Miyazaki, c'est avant tout des animaux, des divinités, des monstres étranges et mystérieux qui fascinent le spectateur par leur forme, leur couleur et leur origininalité. Retour sur le bestiaire légendaire et merveilleux des oeuvres les plus connues du génie japonais.
Mon Voisin Totoro
Totoro, la divinité la plus câline de toutes celles crées par Miyazaki
Le kami le plus important dans Mon Voisin Totoro est certainement le Totoro géant. En réalité, ils sont trois : le grand Totoro (O-Totoro), le moyen (représenté ici en bleu, Chu Totoro) et le petit (représenté ici en blanc, Chibi-Totoro), mais le plus important reste le grand car c'est seulement lui qui se fera baptisé "Totoro" par la petite Mei. Ce dieu est le dieu de la forêt. Il ressemble à une sorte de raton laveur croisé avec un hibou qu'on aurait quadruplé de volume. Ce dieu est doux et inoffensif, et c'est certainement le seul dieu de Miyazaki qui ne montre pas son mauvais côté. Seule une âme pure d'enfant peut le voir. Comme le Chat-Bus qui voyage à travers le paysage vers la fin du film, il est invisible aux yeux des adultes qui sont trop rationnels pour l'apercevoir. Totoro est donc le symbole de l'enfance et de l'âme d'enfant qu'il faut conserver, même étant adulte. Totoro est certainement LE personnage le plus connu chez Miyazaki, puisqu'il est devenu l'emblême du studio et que le générique du film est une comptine que les petits japonais apprenent généralement en class de maternelle.
Le Chat Bus est en réalité une métaphore de la nature puisqu'il souffle et représente le vent. On peut donc en déduire que lui aussi est un kami.
On peut aussi remarquer la différence avec le chat du Cheshire d'Alice aux pays des merveilleux de Lewis Carol.
Princesse Mononoké
Le Shishigami : en pleine transformation
le jour ... la nuit ...
Le kami le plus important est très certainement celui du Shishigami, mieux connu sous le nom du Dieu Cerf. C'est le dieu de la forêt, il est donc par conséquent le dieu de tous les animaux et de toutes les plantes qui y vivent. Ce qui est très interessant chez cette divinité, c'est qu'elle possède un côté humain, et un côté animal, pouvant représenter à la fois le bien et le mal. C'est un Dieu de vie et de mort, et le monde tourne autour de lui. Il est ainsi capable de soigner des blessures ou de reprendre la vie, et ne prend jamais par d'un côté, ni de l'autre. Il est simplement le représentant du cycle de la vie. Il est donc indispensable à la vie, et s'il est détruit, l'équilibre est rompu, et c'est ce qui se passe vers la fin du film, quand Eboshi tire sur la divinité et que le décor idyllique de la forêt devient un véritable enfer, ou tout n'est que destruction et effroi. Son visage est à la fois effrayant et fascinant, ce qui résume totalement l'esprit du film, le caractère de l'homme et de la nature en général: à la fois étonnant et dangereux.
Moro la déesse louve en compagnie d'Ashitaka, et ses fils avec San.
Moro est la mère adoptive de Mononoké, âgée de plus de 400 ans. C'est une déesse très puissante qui lutte avec ses fils pour sauver la forêt. Ses attaques sont redoutables. Cette louve pleine de sagesse aime San comme sa propre fille et sera capable de beaucoup pour elle, notamment d'accepter les sentiments d'Ashitaka. Moro ne se laissera jamais emporter par la haine : contrairement aux sangliers, elle ne laissera jamais la colère l'envahir, malgré sa haine envers Dame Eboshi, et c'est le Dieu Cerf qui lui prendra sa vie avec dignité.
Moro représente avec justesse le monde animal qui peut-être aussi violent et hargneux que l'homme, quand il se sent en danger.
Okkotonushi, blessé par une balle empoisonnée, va devenir un Dieu Démon. Mais le baiser du Dieu Cerf lui otera la vie et l'apaisera pour l'éternité...
Okkoto est la plus vieille des divinités, et une des puissante, détail visible grâce à ses quatres défenses. C'est un sanglier qui traversa la mer avec toute son armée pour défendre la forêt du Dieu Cerf. Le combat est une valeur traditionnelle chez les sangliers : même à la toute dernière minute du film, ils lutteront tous pour sauver leur forêt. Okkoto représente ici le courage de ne jamais abandonner son peuple et son environnement, même s'il doit y laisser la vie, ainsi que l'esprit d'équipe, des valeurs importantes dans la tradition nippone.
Les Kodamas, divinités des bois, guident les voyageurs perdus dont Ashitaka au début de l'oeuvre
Les Kodamas sont de petites créatures inoffensives et pacifiques qui vivent par milliers dans la forêt. Tantôt timides, tantôt joueurs, ils incarnent l'âme de la forêt et lui rendent cet aspect poétique et merveilleux. La version française les surnomme "les Sylvains", mais leur nom original aurait un autre sens : écho. Ils représentent certainement les sentiments purs et innocents de l'homme et de la nature car avec le Shishimagi, les kodamas sont les seules créatures qui n'ont pas goutés à la haine et à la colère.
Le Voyage de Chihiro
Le Dieu sans Visage errant sur les rails à la "poursuite" de Chihiro...
Cette divinité sans visage est certainement la plus mystérieuse de l'histoire. Son vrai nom est Kaonashi, mais il est plus courament appelé "le sans visage", puisqu'il couvre celui ci avec un masque mystérieux qui empêche le spectateur de voir qui il est réellement. On ne sait d'ailleurs pas d'ou il vient ni la nature de ses intentions. Il aura un profond respect pour Chihiro, qui comparé aux autres, ne se jettera pas sur l'or que la divinité lui propose et le refusera avec gentillesse. Au côtés de la fillette, le dieu s'apèse et trouvera enfin le repos aux côtés de Zeniba.
Le Dieu putride (Okusare-sama) est le premier client dont Chihiro doit s'occuper. Quand Chihiro parvient à le nettoyer on s'aperçoit qu'il est en réalité un dieu de la rivière (Jawa no kami) puissant, qui avait englouti les détritus et la feraille de celle-ci avec le temps.
Le Dragon blanc, blessé par des peits papiers volants, n'est autre que Haku.
Ce dragon n'est pas une divinité n'est pas une divinité à proprement parlé. Il s'agit en réalité du jeune Haku qui a subi une malédiction après avoir volé le sceau de la soeur de Yubaba, la sorcière Zeniba. Il est alors transformé en dragon, qui est une créature fantastique très fréquente dans la mythologie chinoise, mais aussi dans la mythologie japonaise, représentant généralement les cours d'eaux, le ciel et les nuages.
Ponyo sur la falaise
Gran Mamare est la mère de Ponyo et l'épouse Fujimoto, mais aussi "Mère de la mer"
Gran Mamare est une divinité de la mer, et c'est elle qui protège la faune et la flore des océans. Elle apparaît comme une très belle jeune femme, tantôt immense, tantôt à taille humaine, qui paraît pleine de douceur et d'amour. Contrairement à son époux, elle accepte la relation de sa fille avec le petit Sosuke car au fond, elle espère qu'enfin, les hommes et la mer connaîtront la paix.
Créatures des océans : Poissons d'eau géants sous différentes formes, fidèles de Fujimito